Gevarenwinkel #24 Festival - jour 2 (Rapport Français) Varenwinkel (Herselt) (26-08-2022) report & photo credits: Paul Jehasse info organisation: Gevarenwinkel © Rootsville 2022 |
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Après le Swing, vient toujours le festival de (Ge) Varewinkel le dernier week-end du mois d’Août. Les prés de la sécheresse nous attendaient donc pour un programme de qualité. Je n’ai pu être présent pour le 1er jour (visite médicale) mais c’est surtout le vendredi que les choses sérieuses débutaient.
Avec ce groupe aux racines d'Averbode voisin, on prend les chemins du Rock ‘N Roll et du Country Rock ‘N Roll. Ces "The Catsmokes" qui fêtaient leur vingtième anniversaire. Ils laissaient malheureusement partir le 14 juin dernier, un de leur ami très cher, le musicien Michel Schellens, dont la photo trônait sur le côté de la batterie, en hommage à cet homme. Le groupe reste avec cette composition ci, Gerrit Cuypers, Hans Van Zichem, Jan Vermeulen et Robert Theys. Ils jouent leur Rock ‘n Roll entraînant (cette année déjà présent au HookRock Indoor d’ailleurs).
Ils font toujours danser les aficionados sur leur musique dans les nombreux jukes joints de la région campinoise et alentours. Les morceaux « Good Day for the Blues » et aussi « Texas Sun » mettent des fourmis dans les jambes. Ce n’est pas la première fois qu’ils se présentaient ici mais dans la tente « Roots » avant et sur le camping des années précédentes. Ils ont bien tenu la partie sur la grande scène et ont attirés la foule avec «Tina Toledo’s Street ». Ils ne sont pas qu’un groupe rock mais font aussi des incursions dans le Blues avec « Big City Blues » et « Se promener dans le Blues » quelle belle promenade. Ils terminent par « I’m Shakin’ » et « Daddy Rollin’ Stone ». Un bon début de journée.
J’étais un peu étonné de voir Crystal Thomas et Luca Giordano sur la scène Roots, réservés souvent aux noms moins connus que ceux de la grande scène. Mais par deux prestations de grandes qualités ils ont prouvés qu’ils pouvaient concurrencer les grands noms de la scène principale. Ils sont accompagnés du batteur et ami Pascal Delmas, du bassiste (ami également) Antoine Escalier ainsi que du grand claviériste Victor Puertas. Tout droit issu de l'arrière-pays louisianais, Crystal Thomas a grandi dans le « gumbo » des blues de Jimmy Reed et de Muddy Waters. Après un apprentissage dans la chorale de l'église, elle s'est retrouvée aux côtés de nul autre que la légende de la soul Johnnie Taylor. À sa mort, elle a passé 15 ans avec Floyd Grisby. Il est maintenant temps de tenir sa partie seule avec sa voix puissante.
Après son premier album en 2016 « Drank Of My Love », elle signe un contrat avec 'Dialtone Records' en 2018, lui ouvrant les portes de l'Europe et notamment du « Bay Car de Grand Synthe (France). Chez nous, elle commence avec « Blues Funk », « I’m A Fool For You Baby » et « I Don’t Wommy ». Poursuivant avec “One Good Man” et le magnifique “ Don’t Move Me No More” elle montre l’étendue de sa voix dans le slow blues. Sa stature imposante montre qu’elle a du coffre pour interpréter « Clean Up Woman », let’s Go Get Stoned » de son album de 2021 « Now Dig This ». Elle termine son premier set de la soirée avec « The Wind Of Blues ». Nous reviendrons sans tarder pour le second set qui est prévu vers les 22 heures.
Retour à la tente pour y retrouver Rick Estrin et son guitariste Kid Andersen. Il était déjà sur scène ici en 2005 avec le regretté Little Charlie et en 2010 en tant que leader des « Nightcats ». Avec Kid Andersen (guitare), Lorenzo Farrel (claviers) et la sensation à la batterie Mr Derrick 'D'Mar'. Nous vivons le boom du blues harmonica. « En plus de sa virtuosité et de sa capacité de chanteur/armoniciste, Rick Estrin possède également des dons de auteur/compositeur et est également comparé dans la presse à des noms tels que Louis Jordan et Willie Dixon. Beaucoup de ses chansons ont été reprises par des artistes tels que Rusty Zinn, Kid Ramos et Mark Hummel. » Grand parmi les grands, il a même « jammer » avec Muddy Waters en 70.
Suivant ses illustres prédécesseurs Sonny Boy Wiliamson le premier et Little Walter, il prouve toute l’étendue de son talent. Il nous livre une ancienneté avec « Got It Good ». Puis c’est l’heure des facéties du batteur Derrick qui met l’ambiance comme s’il n’y en avait pas encore suffisamment » Il gesticule, frappe les infrastructure de la scène, exhorte le public à hurler et va même jusqu’à jouer sur les cordes de la gratte de Kid, un phénomène. Revenons aux choses sérieuses avec «Roots Of All Evil » et « Nothing But Love » montrant que le public le tient en haute estime, ce vieux Rick. Il nous offrira encore un dernier morceau avec « Can’t Come Back ».
Avant les vétérans des années 80, nous sommes très heureux de retourner vers la scène Roots où nous attend le deuxième set de Miss Thomas qui commence de suite avec un Albert King de service « Can’t You See What You’re Doing To Me ». Nous sommes déjà dans l’ambiance Blues. « Woman Don’t Lie » et Ghost Of Myself » suivent agréablement. Crystal dit qu’elle ne connaît que trois mots en français : « bonjour, bonsoir et oui ». Mais cela ne l’empêche pas de nous donner un bonbon spécial en entonnant en français « Ne Me Quitte Pas » de notre regretté Jacques Brel et elle le transforme en anglais « Baby Don’t Leave Me » sur sa fin de chanson. Un grand moment. Elle terminera par « Ain’t Nothing » et puis « No Cure For The Blues ». Elle a mérité sa place sur la grande scène pour une prochaine année, merci miss Crystal.
Steve Harley & Cockney Rebel auraient déjà été à l'affiche ici, mais c’est ensuite pointé le "Corona". Les années 80 ce n’est pas vraiment mon truc mais ces anciens ont fait plus que le job. Ce vétéran britannique n'a plus besoin d'être présenté quand on pense à des chansons comme 'Sebastian' et 'Make Me Smile'. La surprise est tout de suite là, avec pour débuter le fameux « Here Come The Sun » des Beatles. Ils jouent tout de même « Victim Of Love » et bien sûr « Sebastian » accompagné de cinq musiciens dont un violoniste en verve. Une belle prestation de ses vétérans. Ils nous restent à nous reposer un brin avant les 7 groupes prévus pour le lendemain que dis-je nous sommes passés minuit donc nous y sommes déjà !!!